A l’heure où mes amis SBO enchainent les performances, une certaine lassitude s’empare de moi. C’est comme lorsque ton ex t’as expliqué un jour : « tu sais je t’aime bien mais j’ai envie de faire un break ».
Généralement ca cache quelque chose de pas net.
Question poker, l’enchainement de sessions négatives, le soleil de juin, les enfants qui grandissent, font que la motivation s’estompe quelque peu. Marre de grinder le cash game, marre d’être si
peu en réussite dans les tournois, marre de joueur comme un fish.
Tiens, je crois que j’ai besoin de vacances en fait ……. Putain de bad beat, cette année vacances = déménagement.
Bon, revenons en tout de même à ce mois de juin : regardez moi cette belle courbe de cash game !!!
Un beau champion le Raoul. J’ai trouvé sur mes tables beaucoup de joueurs extrêment loose aggro. Bon faut dire que je les recherche donc je vais pas me plaindre. Habituellement, c’est un profil de joueur qui me réussit plutôt bien. Mais là non. Et principalement pour deux raisons :
1/ de façon très étonnante, je me suis retrouvé quasi systématiquement placé à droite du joueur LAG de la table. Voici une position qui ne facilite pas le bluff et encore moins la valorisation
d’une belle main.
2/ le syndrome bien connu du joueur perdant qui consiste à gagner pleins de petits pots et perdre tous les gros.
Lucidité et capacité de remise en question sont deux qualités à mettre à l’épreuve sans tarder.
Les tournois m’ont encore sauvé la mise ce mois ci. Des ITM bienvenus mais pas de grosses performances. La réussite nécessaire en
tournoi pour accrocher une belle TF n’était pas de mon côté. Je dois également améliorer mon jeu car je fais beaucoup d’erreurs. Souvent, il ne s’agit pas de grosses erreurs. D’ailleurs, on
pourrait même se dire « ben c’est pas chance, c’est un set up » ou bien « encore un coin flip perdu, c’est trop injuste ». Mais examinons de plus près une main typique jouée
dernièrement sur un tournoi freezout 50 € de buy in. 250 joueurs au départ, environ 170 restants, tapis de 4670 sur blindes 80-160.
Après 1 limpeur UTG, je relance 480 avec JJ en milieu de parole. Vilain, une belle serrure, m'envoie un gros 3bet à 1840. J’ai peu d’historique sur vilain (environ 100 mains), mais ces stats sont
sans appel : 8% de PFR, 0% de 3bet. Réfléchissons 2 minutes à la range de notre adversaire : il détient ici AK/JJ+ (au pire TT). Mon equity est très réduite face à cette range.
Quoi faire ?
- Le call : engager 40% de son tapis oop avec une main difficile à jouer post flop semble périlleux. Sauf à vouloir jouer le coup en stop and go, c'est à dire envoyer tapis
quelque soit le flop. Stratégie hautement risquée face à la range estimée de vilain.
- Le fold : il nous reste 26 BB derrière, donc suffisamment pour attendre un meilleur spot.
- Le 4bet tapis : hésitant sur l’attitude à adopter, j’ai retenu cette solution radicale au bout du time avec une justification peu rationnelle : « j’ai une belle
main, prenons ce gamble pour monter un tapis et jouer les 3 premières places ».
Mauvaise décision certainement due à la frustration d’un mois de juin décevant. La suite est presque anecdotique. Vilain paye avec AK et gagne le flip.
Bilan du mois : +125 €
Une pause poker me fera le plus grand bien. Tiens ce soir, y a un téléfilm sentimental sur France 3 qui s’annonce passionnant. Ca s’intitule « Petites vacances à Knokke-le-Zoute ».
Waouw….. Bon finalement, je essayer de me trouver un freeroll ......
Biz. Raulvofoni.